L’OCI a appelé à l'ouverture d'une enquête urgente sur les abus israéliens dont font l’objet les prisonniers palestiniens, à la suite des témoignages poignants de Palestiniens libérés et d'un nouveau rapport de l'ONU sur les mauvaises conditions de détention dans les prisons israéliennes.
Dans un communiqué, l'Organisation de coopération islamique (OCI), composée de 57 membres, a exprimé sa « profonde inquiétude face à la hausse des actes de violence et des graves violations commises par le régime occupant contre de nombreux prisonniers palestiniens ».
« Ces violations ont été bien documentées par diverses entités juridiques et comprennent des actes tels que l'exécution, la torture, la famine, le viol, l'isolement et la disparition forcée », a-t-elle détaillé.
Ces abus ont causé la mort de 18 prisonniers gazaouis dans les centres de détention israéliens depuis le déclenchement de la guerre à Gaza le 7 octobre 2023.
« Ces mesures ont entraîné une augmentation significative du nombre de détenus palestiniens qui dépasse les 9 700. Parmi eux figurent 80 femmes, 52 journalistes et plus de 250 enfants. Plus de 3 380 personnes sont en détention administrative sans inculpation ni procès », a-t-il indiqué. Près de 600 détenus sont condamnés à la perpétuité.
L’OCI a fini par souhaiter une enquête internationale immédiate sur « les conditions cruelles et les violations des droits des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes ».
L'armée israélienne a arrêté des milliers de Palestiniens, dont des femmes, des enfants et des médecins, depuis le début de ses offensives terrestres et aériennes dévastatrices contre Gaza. Les personnes libérées gardent les stigmates de la torture sur le corps.
La chaîne CNN et le New York Times font partie des médias américains qui ont rendu compte des abus infligés aux Palestiniens capturés par Israël depuis la guerre de Gaza.
Les détenus palestiniens ont constamment recours à des grèves de la faim illimitées pour exprimer leur protestation contre leur détention illégale.
Israël maintient les détenus palestiniens dans des conditions déplorables, sans normes d’hygiène adéquates. Ils sont également soumis à la torture, au harcèlement et à la répression systématiques.
Les organisations de défense des droits de l’homme affirment qu’Israël continue de violer tous les droits et libertés accordés aux prisonniers dans le cadre de la Quatrième Convention de Genève et des lois internationales.
Selon le Centre d’études sur les détenus palestiniens, environ 60 % des prisonniers palestiniens souffrent de maladies chroniques, et un certain nombre d’entre eux sont décédés en détention ou après avoir été libérés en raison de leurs maladies graves.